- soiffeur
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⇒SOIFFARD, -ARDE, SOIFFEUR, -EUSE, adj. et subst.Fam. (Personne) qui a toujours soif, qui boit trop. Synon. alcoolique, buveur, ivrogne, pochard (pop.), poivrot (pop.), soûlard (pop.). La mère Vergognat (...) indolente et soiffarde, (...) aggravait la pitoyable qualité des comestibles par sa façon déréglée de les cuire (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 24). Il était assez gras, des saloperies dans le fond du teint, et avec ça soiffeur comme pas un. Il habitait autant le café des Arts que sa maison (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 33).Prononc.:[
], fém. [-
]; [-
], fém. [-ø:z]. Var. soifard ds ROB. 1985. Étymol. et Hist. 1830 soiffeur ([L'HÉRITIER], Suppl. aux Mém. Vidocq, t. 1, p. 187); 1842 soiffard (FLAUB., Corresp., p. 9). Dér. de soif; suff. -eur2, -ard. Bbg. GLASER (K.). Le Sens péj. du suff. -ard en fr. Rom. Forsch. 1910, t. 27, p. 963. — QUEM. DDL t. 2, 6.
soiffard, arde [swafaʀ, aʀd] ou soiffeur, euse [swafœʀ, øz] adj. et n.ÉTYM. 1843, soiffard(e); soiffeur, 1839; soiffeuse, 1843; de soif, et suff. péj. -ard, ou suff. -eur, euse.❖♦ Qui est toujours prêt à boire, qui boit exagérément (du vin, de l'alcool). ⇒ Ivrogne.1 (…) je courais au Lion, sur la place Darcy, rendez-vous d'une jeunesse guerrière et soiffarde, à qui la guerre, comme à moi, créait momentanément des loisirs.Émile Henriot, la Rose de Bratislava, II.1.1 Elle était très contente avec ça. Surtout que tu sois pas soiffard. Ça a fait une très bonne impression.R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 40.♦ N. || Un sacré soiffard (→ Prospérer, cit. 2) — REM. La forme soiffeur est vieillie.2 Quel était le risque le plus fâcheux : passer pour un soiffeur insatiable, ou paraître ne pas trouver à son goût un cru excellent ?J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. VIII, V, p. 32.3 Les plus obstinés soiffeurs quittent leur chopine.G. Chevallier, Clochemerle, p. 107.REM. On écrit parfois soifard.
Encyclopédie Universelle. 2012.